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Le Mag

Le Mag 797

797Pour ne pas se laisser dépasser, sachons anticiper !

Chers (res) collègues,

Les nouvelles dispositions de la loi EL KHOMERI modifient sensiblement les conditions de validation d’un accord d’entreprise. Le seuil des 30 % nécessaires pour valider un accord passe désormais à 50 %, ce qui, dans le paysage syndical du GPF SNCF, laisse peu de chance à une négociation d’aboutir.

Dans un passé récent, les syndicats contestataires par leurs oppositions ont fait avorter de nombreux textes favorables aux cheminots : accord qualité de vie au travail, découpage géographique des Comités d’Etablissement, accord de modernisation du dialogue social, etc. Dans ce contexte, on peut légitimement s’interroger sur les perspectives d’aboutissement de l’agenda social 2017.

Aujourd’hui personne ne peut ignorer les évolutions de notre entourage économique, technique et politique.

Contrairement à ce que certains veulent faire croire, le service public des transports par mode ferroviaire de voyageurs ou de marchandises n’échappe pas aux contraintes de performances qualitatives et économiques. Les perspectives de généralisation de l’ouverture à la concurrence du ferroviaire sont avérées et les responsables politiques n’hésitent plus à chalenger la SNCF. Il appartient à l’entreprise historique et à ses salariés d’afficher son savoir-faire et ses capacités à faire évoluer son outil de travail et s’inscrire positivement dans la compétition.    

Lors de la Table Ronde du 15 février, de nombreux sujets sont mis en chantier par la direction pour 2017.

Compte tenu de la pyramide des âges du GPF et des nombreux départs à la retraite prévisibles dans les prochaines années, la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) est un volet d’attention important et incontournable. Dans une entreprise ou la sécurité est primordiale, la transmission des compétences est essentielle pour garantir un haut niveau de sécurité. A ce titre, l’UNSA sera très attentive à l’utilisation de la sous-traitance. Les nombreux chantiers, notamment à SNCF RESEAU, ne doivent pas, à eux seuls, justifier l’utilisation excessive de ressources externes. L’expertise ferroviaire doit se cultiver au sein de l’Entreprise, elle contribue au niveau de qualité nécessaire pour pérenniser notre activité.

Autre sujet d’actualité, les évolutions et la mise en œuvre pragmatique des nouvelles technologies digitales. Ces outils et leurs applications ouvrent des perspectives nouvelles dans de multiples domaines. Sur ce plan également, le GPF SNCF se doit d’être performant et ne pas laisser la porte ouverte aux chants des sirènes d’autres opérateurs. Ces technologies devront être utilisées et mises en œuvre à bon escient au service des salariés.

L’UNSA revendique également l’ouverture de discussion sur la capacité à transférer du personnel à statut dans des entreprises de droit privé. En effet, nous considérons, contrairement à d’autres organisations syndicales, que d’ouvrir le transport de voyageurs, ne serait-ce que de manière expérimentale, sans traiter les aspects sociaux serait suicidaire tant pour les salariés que pour l’Entreprise.

Sur les négociations salariales obligatoires, la règle du : « jamais deux sans trois » serait inacceptable pour l’UNSA. Après deux années blanches, l’UNSA revendique dès à présent l’ouverture de négociations pour un rattrapage du pouvoir d’achat de tous les cheminots.

Sur l’ensemble de ces dossiers, l’UNSA-Ferroviaire, d’une manière responsable, fera valoir ses revendications au bénéfice des salariés par la pratique d’une politique contractuelle volontaire.

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Le Mag 796

796Quelle politique des transports et quelle politique sociale pour le prochain quinquennat ? 

L’UNSA-Ferroviaire revendique son autonomie en construisant indépendamment sa politique contractuelle en faveur des salariés avec une vision résolument portée vers l’avenir.

Toutefois, il serait néfaste d’ignorer le contexte politique qui nous entoure et qui conditionne fortement l’activité du transport ferroviaire. Les campagnes primaires des futurs candidats aux élections présidentielles de mai 2017 ont déjà permis aux uns et aux autres des espaces d’expressions notamment sur les services publics et sur les aspects sociaux de leur programme. Sans prendre parti, mais avec une ferme volonté de maîtriser les orientations du futur gouvernement, notre Fédération interrogera les candidats plus particulièrement sur leurs orientations en matière de politique d’aménagement du territoire et de mobilités. Des attaques franches et non dissimulées sur notamment : les régimes spéciaux, l’ouverture à la concurrence, le droit syndical, ont été évoquées, les candidats seront interrogés sur ces sujets et nous porterons à la connaissance de tous les réponses des uns et des autres afin que chaque cheminot puisse se positionner en toute connaissance de causes sur ces sujets qui nous préoccupent.

En ce début 2017, les travaux de la convention collective ferroviaire ont également repris. Alors que certaines organisations syndicales s’acharnent stérilement à s’opposer au fait que la concurrence modale et intra-modale est désormais une réalité, l’UNSA-Ferroviaire, dans sa composante « Branche ferroviaire », poursuit son engagement à bâtir un cadre social de haut niveau pour l’ensemble des cheminots du secteur. Fidèle à son attachement à la défense des salariés, l’UNSA travaille à l’intégration de salariés de EuroCargoRail faisant l’objet d’un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi). Nous traduisons ainsi notre ligne de conduite volontaire à annihiler la concurrence entre salariés du secteur face à la concurrence entre les entreprises de la branche.

Par sa signature en juin 2016, l’UNSA-Ferroviaire a scellé les limites du dumping social dans la branche tout en préservant l’organisation du travail à la SNCF. Les conditions de travail du RH00077 sont ainsi consolidées par notre engagement. Dès février 2017, la validation des accords intéressements porteront leurs fruits pour la deuxième année consécutive au bénéfice du pouvoir d’achat de tous les cheminots de l’Entreprise.

L’agenda social 2017 est ambitieux, ainsi la finalisation des travaux liés à l’organisation du travail, notamment par l’accord forfait-jours, mais également l’ouverture de négociations sur la GPEC (Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences), le télétravail, les impacts du développement du digital, le vote électronique, seront autant de dossiers importants et structurants pour l’avenir des cheminots.

Avec les cheminots et pour les cheminots, dans un esprit contemporain, l’UNSA-Ferroviaire poursuit son engagement à la construction du ferroviaire de demain.

 

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Le Mag 795

795Des certitudes fragiles, un avenir à préserver !

Chères collègues,

Des évènements de dimension mondiale ont percuté nos certitudes durant l’année écoulée. En effet, le brexit, les élections « surprises » américaines, mais également les attentats en Belgique, Allemagne et NICE, le conflit dramatique Syrien, démontrent, s’il le fallait, que nous vivons dans une période d’instabilité forte. Le monde du transport, qui génère naturellement des concentrations de foule, est évidemment en alerte dans ces circonstances tendues.

Cette situation doit nous mettre en garde sur les équilibres fragiles sur lesquels repose notre société. Plus que jamais nos actions doivent être empreintes de tolérance et nous conduire à veiller et lutter contre toutes formes d’extrémisme.

Le transport ferroviaire n’est pas à l’abri des tourments et changements, bien au contraire, le transport est au centre d’un maillage territorial intergénérationnel, inter-ethnique irréversible. La concurrence intermodale, les conséquences liées à la démocratisation du digital, la situation économique, tant des autorités organisatrices de la mobilité que des voyageurs eux-mêmes, vont fortement influer sur les habitudes des utilisateurs de nos activités ferroviaires. Comme on pouvait s’en douter, le Parlement Européen a validé courant décembre le quatrième paquet ferroviaire. Le calendrier de la généralisation de l’ouverture du marché ferroviaire est désormais arrêté et maîtrisé.  Nul ne peut plus ignorer la réalité de l’avenir concurrentiel de notre activité. La loi portant réforme du ferroviaire du 4 août 2014, avec la mise en œuvre du Groupe Public Ferroviaire, prend aujourd’hui tout son sens. Les orientations stratégiques, les contrats de plan décennaux Etat/SNCF issus de cette loi donnent des perspectives à une SNCF s’inscrivant dans les contraintes communautaires.

En responsabilité sur les aspects humains, l’UNSA-Ferroviaire s’attache à défendre les acquis sociaux dans ce contexte qui s’impose à nous. Refuser la modernisation du dialogue social par la dénonciation d’accords d’entreprises et s’opposer à tout changement consiste à ignorer la réalité et favoriser la régression sociale. Tout en respectant nos valeurs et principes historiques, l’avenir doit être ambitieux et porteur de projets novateurs.

La réalité du marché n’est pas un choix, mais une certitude contemporaine. La construction d’une Convention Collective de la branche ferroviaire doit permettre la solidarité et la régulation sociale dans le secteur. Dans ce schéma de libéralisation, plus que jamais les salariés de la branche doivent être protégés. Comme cela existe dans d’autres secteurs soumis à délégation de service public, Il nous appartient de travailler sur la capacité à transférer des personnels en cas de perte de marché, tout en préservant les acquis sociaux et permettre la reconnaissance des parcours.

Avec l’UNSA, demain se construira en regardant vers l’avant et non sur des principes dogmatiques visant à préserver des appareils syndicaux.

 

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Le Mag 794

794Quelles perspectives économiques pour le transport ferroviaire ?

Le 13 décembre, l’UNSA-Ferroviaire et tous les syndicats représentatifs de la branche, membre de l’ETF (Européan Transport Fédération) ont manifesté face au Parlement Européen de Strasbourg. A la séance du jour figurait l’adoption du 4ème Paquet ferroviaire signant ainsi l’ouverture totale du marché ferroviaire à la concurrence. Une nouvelle fois l’UNSA a marqué son opposition à cette ouverture à la concurrence, non pas par dogmatisme mais avec la conviction que la multiplication d’acteurs sur un réseau guidé est source de complications, par là même source de risques sécuritaires et économiquement contreproductif. L’UNSA s’appuie sur l’expérience de la libéralisation du transport de marchandise depuis 2004, mais également sur d’autres secteurs. En effet, quel que soit le domaine (électricité, gaz, téléphonie, service des eaux …) le processus n’aura entrainé : qu’augmentation des tarifs, opacité des prix et des contrats, accroissement des contributions publiques et une réduction d’offres pour l’usager final.

L’exemple du transport de fret est édifiant, en dix années, il se traduit par une baisse significative de volume transporté au bénéfice de la route et une réduction drastique des effectifs, toutes entreprises confondues. Les compagnies d’autocars « MACRON », autre forme de concurrence, commence déjà à mesurer les limites du marché. Après l’emballement du lancement du concept, la réalité économique douloureuse du marché reprend naturellement le dessus après à peine plus d’une année de mise en œuvre.

A terme, ces démarches tendent à favoriser la captation de dividendes par des entreprises privées ou des filiales du groupe SNCF au détriment de toute référence à une politique cohérente d’aménagement du territoire. Elles provoquent inéluctablement la remise en cause des droits sociaux des salariés et la sécurité ferroviaire.

Ce contexte met les partenaires sociaux de la branche ferroviaire dans une situation inédite et historique. Au-delà d’un positionnement en opposition sur des décisions qui ne nous appartiennent pas, l’UNSA-Ferroviaire s’inscrit dans une volonté ferme de construire les conditions sociales du secteur.

Alors qu’un syndicat souhaite freiner la négociation en entamant des procédures juridiques visant à remettre en cause la préservation du RH00077, l’UNSA revendique la réouverture des négociations de la Convention Collective Ferroviaire figée en mai 2016.

Dans la poursuite de la mise en application de la loi portant réforme du ferroviaire et dans un contexte où nos certitudes sont bouleversées, il devient aujourd’hui crucial de maîtriser clairement des orientations stratégiques et financières du transport ferroviaire pour notre pays. Le contrat cadre Etat/SNCF et les contrats de performance SNCF RESEAU et SNCF MOBILITES devront définir les engagements réciproques en la matière pour la prochaine décennie. Par courrier du 25 novembre 2016, la Fédération interpelle le Ministère des Transports afin que ce dernier affiche formellement ces arbitrages et traduise clairement la trajectoire financière des nouvelles ambitions ferroviaires.   

Selon l’UNSA, l’avenir du ferroviaire dépendra des capacités des partenaires sociaux à construire, par la négociation, un cadre social moderne de haut niveau adapté aux contraintes sociaux-économiques contemporaines. 

Bonne 2017 année à toutes et à tous !

 

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Le Mag 807

807

Feux-Verts

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CCGPF 13/12/2017

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